La gouvernance des entreprises familiales

« Je veux professionnaliser le Conseil d’Administration ! »

Gouvernance des société familiale

Nommer un administrateur indépendant au Conseil d’Administration n’est pas réservé aux grandes entreprises. C’est aussi un moyen d’améliorer la gouvernance des entreprises de taille moyenne.

L’Administrateur indépendant est un professionnel libre. Il doit être ou avoir été entrepreneur, disponible pour remplir pleinement son rôle de vigile et d’éclaireur, en brisant la solitude du Chef d’entreprise pour l’aider à prendre les décisions. L’Administrateur doit connaître l’entreprise, son métier, son secteur d’activité sans pour autant être issu du sérail, ni lié aux clients ou fournisseurs, gage de liberté et d’impartialité. Son rôle est particulièrement utile en période de rupture de nature technologique bien sûr mais aussi successorale, de changement d’échelle, de croissance externe ou et d’intégration, pour assurer la pérennité du développement de l’entreprise.

L’Administrateur indépendant est une ressource disponible à fort effet levier sur le Conseil d’administration lieu privilégié de réflexion et d’analyse de la stratégie et des objectifs, de décision de mise en œuvre des plans d’actions. Le coût d’un Administrateur indépendant est modeste au regard des enjeux pour la protection des intérêts des actionnaires et la contribution sereine à la création de valeur.

La part du gâteau

« J’ai peur de perdre le contrôle ! »part de gateau

Lorsque le business modèle est prometteur, les opportunités de croissance ne manquent pas avec pour corolaire un besoin de financer croissance et investissements.

L’ouverture du capital est un moyen incontournable de lever des fonds. Un apport d’argent neuf rassure les prêteurs, induit un devoir de consultation des partenaires financiers et une dilution de la part du capital.

L’obligation de reporting est plutôt une saine discipline dès lors que le cadre des échanges et la feuille de route sont posés. L’effort d’objectiver la situation, les prévisions et les décisions est formateur. La qualité des échanges gage le succés du projet d’entreprise.

La dilution du capital et du pouvoir décisionnel est une pilule pas désagréable à avaler si la part du gâteau grandit.

Le choix du Fonds de Capital risque susceptible d’accompagner et d’accélérer le développement et la performance est crucial. Choisir entre un Fonds actif ou inactif est donc la clé d’une ouverture du capital réussie. Ce projet se prépare. Un délai de quelques années est parfois nécessaire entre un premier rendez-vous et la concrétisation d’une coopération commune.

Difficulté de paiements

« Mon banquier me coupe les vivre ! »Difficultés de paiement

Gérer une entreprise est une chose, gérer la trésorerie en est une autre. L’obsession du cash marque tous les Chefs d’entreprise qui par manque de liquidités ont flirté avec l’incident de paiement ou déclaré leur entreprise en cessation de paiement.

L’incident de paiement peut venir d’un enchainement de signaux négatifs ou d’un accident brutal.

« J’ai financé des investissements avec la trésorerie excédentaire  que je croyais disponible».

« Le taux de conversion des devis en commandes s’est effondré, les donneurs d’ordre ont cessé de commander».

« J’ai repris une entreprise et le bilan contradictoire de reprise s’est traduit par une perte. Une bonne surprise pour le prix d’achat revu à la baisse mais à la publication des comptes, un effet désastreux pour le scoring de l’entreprise. Les fournisseurs ont tous réduit leur encours de crédit. Il fallait payer cash ».

« Un impayé client, des licenciements, un sinistre mal assuré ont mis à mal la trésorerie».

« Le redressement de l’entreprise passe par un Plan de licenciement économique, mais je n’ai pas pu choisir le personnel à licencier. Les moins motivés sont restés».

Si le budget prévisionnel et son suivi est indispensable, le Plan de trésorerie prévisionnel ne l’est pas moins. Un plan glissant à actualiser aussi régulièrement que possible. Un œil sur la rentabilité et l’autre sur le cash disponible.

Un besoin de trésorerie persistant trouve sa solution dans le renforcement des capitaux permanents, l’apport d’argent frais et/ou une analyse critique du besoin en fond de roulement de l’entreprise notamment son encours client et l’importance des stocks pour réduire l’encours de cash circulant.

Autre solution, la rupture du business model et le développement du e.business, une autre façon de garder le contact avec le client final, réduire le BFR et rester dans le jeu. L’enjeu est de ne pas se faire désintermédier. C’est l’obsession de l’uberisation qui fait référence à Uber, start-up californienne qui met sens dessus dessous l’industrie des taxis à l’échelle mondiale et plus loin de la mobilité urbaine.  La révolution digitale affecte tous les secteurs d’activités, toutes les l’entreprises et toutes les fonctions.